Nous sommes l'écho des vagues.
Présentation/histoire
Chères consoeurs, chers confrères et
amis Francs-marchands. C'est avec une joie non dissimulée que je me
trouve devant vous, car c'est une femme qui a risqué sa vie que vous
voyez là. Comme vous le savez j'ai entrepris depuis plusieurs mois
de visiter les échoppes de notre organisation de la désormais
baronnie de Monfort. C'était pour moi l'occasion de découvrir cette
partie de terre de Ciùn qui m'était totalement inconnues. Et ce
voyage fort intéressant. J'y ai cependant découvert des faits
alarmants pour notre organisation.
Nous l'avions appris il y a quelques
mois la seigneurie de Monfort, après des années de guerre contre la
seigneurie voisine, a remporté la victoire qui a conduit à la
reddition de la famille de Bel-Horizon. Suite à quoi la seigneurie
de Monfort est devenu une baronnie. Bien sur tout cela est plus
complexe qu'il n'y paraît et je vais y revenir en vous donnant mes
observations de la vie dans les trois plus grandes villes de cette
baronnie.
Bel-Horizon
Je suis arrivée à Bel-Horizon il y a
un peu plus de deux mois, chargée par messire Bernault de m'assurer
de la bonne tenue des comptes de l'échoppe du forgeron Gerbert étant
affilié aux Francs-marchands. Et ma caravane n'avait pas encore
franchi la grande arche d'entrée que les premières difficultés
nous ont rappelé à la triste réalité. Comme nous d'autres
voyageurs attendaient avec patience et dans le froid de la saison
qu'on veuille bien les laisser passer. Les gardes, potant la livrée
de la famille Monfort passaient tout le monde et toute cargaison en
revue. Après d'après négociation et un pot de vin on nous laissa
circuler dans la ville. Je fut alors frappée par l'état calamiteux
de la ville. Les belles demeures, les remparts et même les habitants
portaient les stigmates de la guerre.
J'étais déjà venue ici quelques
années au par avant et la différence entre la Bel-Horizon de mes
souvenirs et celle d'aujourd'hui m'écoeura. D'une cité florissante,
joyaux de la côte bleue il ne restait plus qu'une ville comme tant
d'autres où la famine et la misère régnaient, une ville tombée
entre les mains de l'envahisseur. Nous avions de très bonnes
relations avec Guillaume de Bel-Horizon et je suis peinée de vous
apprendre son récent décès. Il laisse derrière lui une terre qui
auraient eu grand besoin de sa grande clairvoyance.
Je suivi la grande rue, l'artère
principale, qui descendait sur l'un des plus grand port du monde. Et
si je parle au passé la raison en est que peu de bateau mouillent
encore dans cette baie où il ne reste plus que des carcasses de
navire en partie coulée. La bataille finale eut lieu là d'après
les explications de Gerbert. Les navires de Monfort ont attaqué par
surprise dans le port même. Alors que la bataille navale
s'engageait, les navires vomirent les soldats de Bel-Horizon. Ceux-ci
se dispersèrent. Les moulins au sud de la ville furent pris en un
rien de temps. Le nord quant à lui résista et les soldat de
Bel-Horizon aidés des villageois tentèrent de reprendre le
contrôle. Mais les machines de guerre embarquées à bord des
navires de Monfort balayèrent les poches de résistance. Guillaume
de Bel-Horizon n'eut pas le choix et déposa les armes, le cœur
déchiré de voir les somptueux bâtiments construits pas ses
ancêtres réduits en poussières.
J'ai ramené avec moi les livres de
comptes du forgeron, celui-ci ayant perdu son échoppe durant
l'attaque a décidé d'aller faire sa vie ailleurs. Comprenez par là
qu'il n'y a plus de comptoir Franc-marchand à Bel-Horizon. Nous
avons perdu là un point stratégique et en l'état des choses je ne
conseille pas une tentative d'implantation car la stabilité et la
sécurité des lieux ne sont pas assurées. Les rumeurs sur
l'approche d'une armée venant de Noir-rocher m'avait convaincu de
partir. Je ne suis resté sur place que le temps de mettre en ordre
mon départ vers une autre ville. Je quittais donc Bel-Horizon le
lendemain le vague à l'âme.
Clair-Rivage
Je pris ensuite la direction de
Clair-Rivage en empruntant la route de la côte Bleue. Nous y avons
croisé des cohortes de soldats qui prenaient possession des divers
points stratégiques de la seigneurie de Clair-Rivage. Avec un peu de
négociation nous passions les barrages mis en place sans trop de
difficulté. Plusieurs jours plus tard nous arrivions en vue de
Clair-Rivage. Ici nulle guerre, bien que la garde semblait être
renforcée et que la tension était palpable. Les conflits qui
secouent ce monde ne semblent pas avoir eu d'emprise sur la cité qui
reste le joyau de la Côte bleue. A mon arrivée le soleil se levait
sur l'étang à l'est et sur la mer à l'ouest, entre les deux les
double remparts, le fort et les nombreuses bicoques s'étalant au
nord et au sud. C'est le seigneur des lieux, le baron Berthaire de
Monfort qui me reçu. Ce n'était pas là le fruit du hasard !
Après avoir dressé un portrait l'apologie de sa politique et
d'élogieux compliment sur l'utilité de notre ordre qu'il m'annonça
fermer « provisoirement » les routes commerciales. A ce
moment là il m'ordonna de clore les comptes de nos échoppes avant
que celles-ci ne passent sous la bannière de la famille Monfort. Je
suppose, que fort d'une grande victoire sur son voisin, le baron a
cru pouvoir récupérer nos actifs et ainsi avoir un contrôle sur la
voie commercial qui coure du port de Dogal jusqu'à Noir-Rocher. Je
préconise à l'assemblée des Franc-marchands de prendre les mesure
nécessaires.
Le port de Dogal
Dernière étape de mon périple,
Dogal. Cette cité la plus au nord de la terre de Ciùn. Son port est
très fréquenté de part sa proximité avec le duché de Mor-keliz,
ce dernier profitant pour importer et exporter diverses marchandises.
Les lieux en eux-mêmes n'ont rien de particuliers, le port ne peut
accueillir qu'une petite dizaine de navires. J'ai repéré quelques
bateaux à l'allures étranges. Est-ce que la famille Monfort
travaille secrètement sur un chantier naval pour produire de
nouveaux vaisseaux de guerre en vue de prendre Noir-Rocher ?
Cet endroit garde selon moi une part de
mystère qu'il nous faudra découvrir tôt ou tard.
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