mercredi 13 mai 2015

Lieux de Ciùn 5 : Dun-Arolt

Qui s'en prend à l'un de nous subira notre courroux.

Présentation

Vous souhaitez faire le tour des plaines de Dun-Arolt ? Bon dieu qu'elle mouche vous a piqué ? Vous êtes pas bien, faut faire gaffe hein car sont pas commodes les seigneurs des plaines, ils aiment point les étrangers fanfaronneurs dans vot' genre. Mais c'est vous qui payez, alors ça sera selon votre bon désir et de votre responsabilité, moi je ne suis qu'un guide. Si vous êtes toujours d'accord après ma p'tite histoire et que vous allongez les demi-lunes, dans ce cas nous laisserons passer la nuit avant de partir en expédition. Oui j'ai bien dit expédition, car ça n'a rien de reposant un voyage dans les plaines de Dun-Arolt, étranger.
Très bien, parfait ! Je vous aurais prévenu. Donc vous êtes ici à la Fierté de Quissiac le seul est unique relais de Dun-Arolt, vous êtes au point d'entrée et de sortie de ces multiples seigneuries. Et gare à vous si vous vous risquez à passer dans l'une d'elles par ailleurs qu'ici, il vous en cuirait surement par quelques coups de bâton, ou la mort si vous vous rebellez. Tout le pourtour est surveillé, de jour comme de nuit, et depuis que la guerre de ceux qui veulent devenir rois a débuté et ben ils sont à cran, à croire qu'ils ont quelque chose à caché, pourtant il n'y a que des plaines ici, c'est presque tout plat. 'Fin bref, quoi qu'il en soit, voilà ce que je sais sur les seigneurs des plaines.

La seigneurie de Quissiac

Il y a très longtemps, vivait ici une seule et même famille, les de Quissiac. Ses membres étaient très proches les uns des autres, c'était une véritable famille, soudée dans tous les évènements de la vie. Enfin presque tous les évènements. C'était il y a presque cent ans maintenant. Le pauvre seigneur Eudes de Quissiac se retrouve sans aucun héritier mâle après le décès de son épouse pour reprendre les terres. Mais il avait deux donzelles qu'il se retrouva donc forcé de marier avec des familles de la basse noblesse qui étaient à l'époque serfs des de Quissiac. Seigneur Eudes n'eut pas vraiment le choix, pour bien marier ses filles et éviter le déshonneur il devait offrir de sacrées dotes à leurs futurs gendres. Vous voyez où je veux en venir ? Non ? Et bien les deux filles de Eudes, elles ont épousé les héritiers des familles Ban et Ferlance qui ont reçu en dotes une bonne partie des terres des de Quissiac, je crois qu'on appelle ça anoblir, ça reste rares comme cas. Quoi qu'il en soit le problème allait être un peu le même, qui de la famille Ban ou Ferlance récupèrerait le reste des terres une fois Eudes passé à trépas ? Aucun des deux, vous vous en doutez bien puisque la seigneurie des de Quissiac est toujours là. Les années avaient passé et le chagrin de la perte de son épouse s'envola. Et v'là que le seigneur, pourtant fort âgé tomba en amour d'une dame d'un certain âge elle même veuve. Le destin voulu que la dame encore féconde lui offrit le fils qu'il espérait tant. Autant vous dire, étranger, que les familles Ban et Ferlance n'exultèrent pas de joie en apprenant ça car la seigneurie ne leur reviendrait pas. C'est une belle histoire que celle-ci car Eudes aimait ses filles et ses gendres, et encore plus son fils, alors en fin de compte, tout cela fut l'élément fondateur de Dun-Arolt.

Si vous suivez la route qui part d'ici vous arriverez à Quissiac, la capitale, vous verrez c'est une ville particulière car les plus vieilles maisons ont été construites de bois, oui oui, de bois, ce qui est rare. Il faut dire qu'autrefois il y avait de belles forêts ici avant qu'ils ne se décident à tout couper pour construire tout ça, quel gâchis, maintenant il ne reste à perte de vue que des plaines et des champs. Le blé est d'ailleurs la principale ressource de Dun-Arolt et fourni une grande partie de la farine de la terre de Ciùn, c'est en partie pour ça que les lieux sont bien gardés et qu'on aime pas trop ceux qui viennent d'ailleurs... comme vous.
Si vous suivez la route à l'ouest, vous parviendrez jusqu'au mémorial de Dame Joëlle de Quissiac, qui est en fait un croisement avec une route qui part vers la seigneurie de Ban et l'autre vers la seigneurie de Ferlance.

La seigneurie de Ban

Les gens de Ban sont de mon point de vue les pires personnes qu'il m'ait été donné de voir, je vs jure. Et si je dis ça en chuchotant c'est qu'il y a ici même quelque soldatesque qui vient de là bas. Comme je vous le racontais tout à l'heure, la famille Ban n'est noble que depuis quelques générations, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils en sont bougrement fiers, ils auraient bien tord de n'pas l'être. Néanmoins certains gèrent mieux l'ascension que d'autres et les gens de la famille Ban sont devenus arrogants et imbus de leur personne. J'en veux pour preuve leur donjon le castel de Ban, qui est vraiment à la mesure de leur démesure. Je ne peux même pas vous dire depuis combien de temps ce château de malheur est en construction, mais je peux vous dire qu'ils ont toute une aile dont les couloirs ne sont que succession de geôles aussi bondées que la Fierté de Quissiac. Pourquoi bâtir un tel édifice ? Ils comptent faire quoi ? Mettre toute la populace dedans ?
A la limite je ne veux pas le savoir, vous vous rendrez compte par vous même le moment où vous aurez passé le pont levis. Mais restez sur vos gardes.
La famille Ban a su tirer profit de leurs nouvelles terres principalement recouvertes de champs de blés, comme presque tout Dun-Arolt. A l'extrême sud, proche de la frontière avec le duché de Mor-keliz se trouve la grande carrière d'où les serfs extraient les pierres noires pour la construction du donjon de Ban. Les rumeurs disent que beaucoup d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts là bas, mais les lieux sont bien surveillés et personne n'est capable de confirmer ce qu'il s'y passe. Il paraîtrait que le jeune seigneur de Quissiac a demandé des comptes au vieux seigneur de Ban et que la réponse n'enchanta pas de Quissiac. Aussi je vous conseille fortement de pas y mettre les pieds, il y a bien mieux à voir en Dun-Arolt, des lieux bien plus calmes et moins dangereux.

La seigneurie de Ferlance

Troisième, mais pas forcement dernière, des trois seigneuries de Dun-Arolt, Ferlance est l'élément qui maintient la stabilité entre les seigneuries des plaines.

Auriol Ferlance était un homme dans la droite lignée de cette famille visionnaire. Lorsque lui est accordé la main de Béatrice de Quissiac il saisi tout l'honneur qui leur est fait, à sa famille et lui. Il promet de faire prospérer sa seigneurie et de faire en sorte que les seigneurs des plaines soient aussi souder que possible. Sa famille exploitait déjà quelques mines d'où on tirait divers métaux et du charbon. Passionné par la sidérurgie et les arts de la forge, Auriol permis aux seigneurs des plaines de s'armer et de se protéger face à leurs nombreux voisins. Depuis les secrets des Ferlance se transmettent, de génération en génération, et je sais que dans leurs forges du Castel Ferlance les maîtres artisans préparent de nouvelles armes, je payerais cher pour voir ce qui s'y passe, moi qui vient de là bas. J'ai d'ailleurs moins de réticences à vous faire visiter cette seigneurie, j'espère que vous n'avez rien contre ?

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